Molson-Coors
Molson-Coors est le 5e plus grand brasseur au monde, avec 17k travailleurs et travailleuses.
Les ventes nettes du brasseur sont passées de 9,7 milliards en 2020 à 10,3 milliards en 2021, une hausse de 6,5 %.
Au dernier trimestre de l’année 2020, la hausse du chiffre d’affaires a atteint 14,2 %, à 2,6 milliards US.
Le PDG de Molson-Coors est Gavin D.K. Hattersley. De 2019 à 2020, sa rémunération est passée de 5,16 M$ en 2019 à 6,8 M$ en 2020.
La Cheffe de la direction des finances est Tracey I. Joubert. En 2020, elle a engrangé 2,9 M$,
Pendant ce temps, en moyenne, les travailleurs et les travailleuses de la nouvelle usine Molson à Longueuil gagnent 66 000 $ par année.
Le taux d’inflation au Québec en 2022 devrait tourner autour de 4,65 %, selon les prévisions du gouvernement du Québec. Molson-Coors offre une augmentation inférieure au taux d’inflation.
Andrew et Geoffrey Molson sont membres du conseil d’administration de la brasserie Molson-Coors. Sa famille est l’ancien actionnaire majoritaire de ces usines de brassage.
Jusqu’au tournant des années 2000, les relations syndicales patronales étaient bien meilleures que depuis que Coors a pris le contrôle de Molson.
L’approche de négociations à sens unique adoptée lors de cette ronde coïncide clairement avec la transfert du contrôle des opérations vers l’international. Rappelons que la brasserie n’a pas hésité à mettre les 300 travailleurs de l’usine de Toronto en lock-out pendant six semaines à l’hiver 2021.
En effet, la brasserie a restructuré ses unités d’affaires en 2020 afin de diminuer ses coûts. Il y a, dorénavant, une unité pour l’Amérique du Nord et une unité pour l’Europe. Ce faisant, ils ont dénaturé les relations de travail et leur engagement historique à offrir des emplois de qualité et à maintenir des liens étroits avec la communauté du Grand Montréal.
Les dirigeants américains n’ont aucune idée – et sont indifférents – à l’histoire et à la tradition de la brasserie Molson à Montréal, au Québec, et au Canada.
L’usine
Les salarié·es de l’usine de Montréal sont au nombre de 420.
Salaire moyen : 66 000 $/année
Plus de 170 postes syndiqués ont été abolis avec le déménagement, soit un tiers des effectifs
Contributions et sacrifices des employés lors du déménagement
Historiquement, l’usine de la rue Notre-Dame a déjà compté jusqu’à 2000 travailleurs et travailleuses.
En 2011 l’usine comptait 890 travailleurs et travailleuses. En 2022, c’est 424 salarié·es qui y travaillent. L’entreprise prévoit réduire à 355.
Le contrat de travail est échu depuis le 31 décembre 2021.
Les dernières offres patronales ont été rejetées à 99 % lors d’une assemblée tenue le 20 mars dernier. Les syndiqué·es ont voté également à 99 % pour un débrayage.
Les points en litige sont, notamment, les salaires et le fait que l’employeur impose une offre finale qui n’a pas été négociée. Bref, il s’agit de pourparlers à sens unique.
Le syndicat des Teamsters
Le syndicat des Teamsters représente les intérêts de 1,4 million de travailleuses et de travailleurs en Amérique du Nord.
Plusieurs dizaines de milliers de nos travailleurs œuvrent dans notre Division des brasseries et des boissons gazeuses en Amérique du Nord.
La bouteille brune, qui permettait d’employer plus de travailleurs et travailleuses, est en train de disparaître aux profits de la canette, qui est un contenant beaucoup moins écologique.
La Section locale 1999 des Teamsters représente près de 1500 travailleurs et travailleuses dans les brasseries Molson-Coors, Labatt et Sleeman.
Cette même section locale représente la totalité des travailleurs de Molson à l’usine de Montréal, la distribution en province, la livraison et la télé-vente, à part les gestionnaires et les employé·es de bureau.
Le syndicat des Teamsters salue
les boss gratteux de Molson-Coors.